:D Je suis un fervent partisant de ce retour. En effet, le recours à ce type de salmonidé pour effectuer des déversements "surdensitaires" est une aubaine. Je m'explique:
- il faut que ces introductions soient limitées aux rivières qui ne possèdent plus "les indices bilogiques et chimiques originels" donc en milieu perturbé. ( cas de la plupart des grandes rivières wallonne).
-les sanctuaires, constitué par les têtes de bassins, doivent à tous prix être épargnés par ce type d'introduction. Là, le risque de "pollution génétique" n'est pas tout à fait exclu.
-sur les cours moyens, ou inférieurs de ces même cours d'eaux, le déversement de truites AEC permettrait, tout en protégeant contre une trop forte prédation par pêche, la sauvegarde des petites populations de truites farios encore "naturellement"présentent. Ici, le NO KILL intégral serait imposé pour la fario. De plus, le tempérement "agressif"bien connu de l'AEC nous assurera de la primauté de cette espèce dans le tableau de pêche des pêcheurs qui fréquentent ces parcours. Les farios seront épargnées, car plus craintives, et moins agressives.
-pour le caractère"sportif" de l'AEC, à taille égale par rapport à une fario, plus rien n'est à démontrer! Le plaisir de pêche en devient un régal, du moins pour les adeptes des techniques "sportives".
-pour les sociétés de pêche, souvent confrontées à des problèmes de Trésorerie, en sachant que l'AEC est moins coûteuse que la fario, cette autorisation présenterait les avantages du bon sens. Ceci libérerait des budgets qui pourraient être affectés à d'autres postes, tout aussi cruciaux, et bien souvent, laissés au second plan faute de moyens. (garderie, travaux piscicoles, améliorations des frayères,....).
-à terme, si l'alevinage au moyen de juvéniles AEC, ou d'oeufs fécondés est autorisé, je suis persuadé qu'une acclimatation réussie de cette espèce serait possible dans certains cas bien précis, et en situation de milieu moyennement dégradés. Ce qui assurerait une rennaissance de certains cours d'eaux, du point de vue de l'intérêt sportif. Et une rivière fréquentée est une rivière observée! Donc, ici résiderait un élément positif pour l'attention que mérite toute zone humide. La mobilisation pour la sauvegarde serait tout naturellement d'actualité. A terme, c'est toute la filière "pêche" qui en serait bénéficiaire. Et si cela contribue à restituer des territoires proches des centre urbains au domaine "intéressant pour la pêche", je suis sûr que le recrutement de jeunes pêcheurs serait plus aisés, car parcours de pêche accessibles rapidement, et à moindres coûts. Fini donc les longs et onéreux déplacement pour trouver une rivière ou un plan d'eau intéressant pour la pêche aux salmonidés. (nb: quand j'ai commencé à pêcher, voilà bientôt 40 ans, j'ai eu la chance de débutter dans la rivière qui passait devant ma porte. Elle était excellente. Un petit ruisseau passait également non loin. Tous les gosses du quartier y passaient la plupart de leurs temps libres, à traquer la farios, le brochet, la perche, et.......l'écrevisse astacus astacus. Proches de l'eau, proche d'un milieu de qualité. Le pourcentage de nouvelles et longues vocations de pêcheurs engendrés par cette proximité en fût rmarquable). Où sont ces conditions bénies de nos jours? Et on s'étonne de voir les gosses déserter ces saines activtés, rendues impossibles par les agressions diverses au milieu aquatique, et y préférer des activités plus accessibles, car non tributaires de la qualité de l'environnement (foot, tennis, vélo, jeux vidéos, PC,.....)! Rendons un semblant de vie naturelle à de multiples cours d'eaux perturbés, et je vous assure que tout naturellement, l'enfant sera attiré par ce qui s'y passe! Ici, l'AEC est un vecteur favorable.
-in fine, la plupart des sociétés de pêche sont confrontées à des problèmes de fourniture en truites farios de bonne qualité. Les quelques pisciculteurs persévérant, qui produisent de la qualité, sont encore en passe de se raréfier. Pourquoi: les coûts de production des farios explosent, et les contraintes imposées par le contrôle et les consignes en matière de poissons destinés aux repeuplement leurs deviennent ardues, sinon asphyxiantes. C'est leurs points de vues, et je suis très mal placé pour les contredire, car ce domaine ne constitue en rien mon gagne pain! A chacun son job, mais cela mérite toutefois d'être connu. Si le repeuplement en AEC était possible, c'est toute la chaîne qui en bénéficierait: les sociétés de pêche, car le poisson est moins cher; les pisciculteurs, car l'AEC est plus facile à produire, ce qui favoriserait cette profession en mauvaise posture en notre pays. De plus, les producteurs wallons d'AEC n'offre rien de comparable, en terme de qualité, aux désormais tristement célèbre "danoises".....Je connais plusieurs artisans qui offrent une qualité de poisson irréprochable, et de toute beauté.
Voilà livrées mes pensées. Elles sont strictement personnelles, et n'engagent nullement les milieux associatifs dont je fais partie.
Au plaisir de recevoir vos réactions dans ce forum.
|